Les Amis du Christ sont des religieux, prêtres ou frères, membres d'un institut missionnaire : la Congrégation apostolique des Amis du Christ, sous la protection de l'apôtre Saint Jean. Cet institut est né il y a plus de 30 ans dans le diocèse de Luebo (République démocratique du Congo), à l'initiative du secrétaire particulier du Saint Pape Jean‑Paul II, Son Excellence Monseigneur Emery Kabongo, en vue de former des prêtres destinés à servir les pauvres dans les contrées lointaines, négligées ou dépourvues de pasteurs. Dévoués à l'Esprit Saint et prenant Jésus pour modèle, les Amis du Christ vivent en communautés fraternelles, accueillantes et priantes. Frères ou prêtres, ils partent en mission dans les périphéries, en Afrique, en Haïti, aux Caraïbes, en France et à l'étranger, là où l'Église peine à trouver des collaborateurs. Depuis plusieurs années, des laïcs se joignent à leur mission, tout en conservant leur statut.
Le 5 novembre 1991, l'archevêque Emery Kabongo fonde l'Institut Missionnaire des Amis du Christ (IMAC), une congrégation religieuse catholique masculine de prêtres dont la vocation repose sur : le témoignage de l'amour de Dieu à travers la prière ; l'engagement de vivre pleinement la charité chrétienne ; l'évangélisation des plus malheureux ; le souci des personnes marginalisées ; l'éducation de ceux qui sont abandonnés ; ainsi que l'adoration eucharistique.
Le 5 novembre 1995, le premier texte de la constitution des Amis est présenté par Monseigneur Kabongo, qui en détermine le statut, la règle de vie, la formation et l'administration. Ce texte est soumis à Rome à la Congrégation pour l'Évangélisation des Peuples et approuvé « ad experimentum ».
Le 5 octobre 2000, après un examen minutieux et approfondi, les Amis sont chargés d'apporter certaines corrections à la constitution. En vertu de ses pouvoirs d'archevêque-évêque du diocèse de Luebo, Monseigneur Kabongo forme canoniquement l'institut religieux clérical de droit diocésain appelé : Congrégation des Amis du Christ.
Avec la sainte bénédiction du pape Jean‑Paul II
Emery Kabongo travaillait à la Secrétairerie d'État du Vatican jusqu'au jour où il reçut un appel du pape. « Je n'ai pas écrit de lettre ni sollicité de rencontre », raconte Monseigneur Kabongo dans son livre ‘Accanto Giovanni Paolo II’ (Aux côtés de Jean‑Paul II). « C'est pourquoi je remercie le Pape pour sa mentalité catholique et pour avoir pensé qu'un Africain ferait un bon secrétaire ». Il accompagne Jean‑Paul II de 1982 à 1987, il voyage à ses côtés dans tous les déplacements officiels.
Le 10 décembre 1987, le pape lui confère le titre personnel d'archevêque de Luebo. Il reçoit son ordination épiscopale par le pape lui‑même, le 6 janvier 1988. Le lendemain de la cérémonie, Jean‑Paul II écrit : « ce fut pour moi une joie de célébrer cette ordination, de conférer à Monseigneur Kabongo la plénitude du sacerdoce ! Je me souvenais de sa longue préparation intellectuelle et spirituelle au service pastoral, de son expérience dans les représentations du Saint‑Siège en Asie et en Amérique du Sud, et, bien sûr, des six années où j'ai apprécié à tous les instants son attentive collaboration. (...) Mes vœux pour sa mission personnelle sur les chemins de Dieu, pour vous tous sur vos routes diverses, c'est au Seigneur que je les confie en appelant sur le diocèse de Luebo tout entier, sur vous ici réunis et sur ceux que vous aimez l'abondance de la grâce et la bénédiction divine. »
En qualité de chanoine au chapitre de la basilique Saint‑Pierre à Rome, Monseigneur Emery Kabongo continue aujourd'hui de guider les pèlerins à travers le Vatican. « Lorsque vous rencontrez l'archevêque, il vous conduit directement au tombeau de Jean‑Paul II ; mais surtout, il vous fait traverser la basilique, descendre les étroits escaliers métalliques jusqu'aux recoins sombres, toucher le tombeau de Saint Pierre et y prier, afin de vous rediriger vers les aspects spirituels de la foi et vers une relation plus profonde avec le Christ. Kabongo est un phare dans une période sombre, dont le rôle de chanoine est de privilégier les choses spirituelles aux choses terrestres. » (Extrait du magazine ‘Inside the Vatican’)
